Bonne nouvelle pour les utilisateurs Cowboy : la marque belge d’e-bikes a droit à une seconde chance. Après des mois d’incertitude et une chute imminente, le salut est venu d’un endroit inattendu. Le groupe français Rebirth Group reprend largement l’entreprise et y injecte 15 millions d’euros.
De précurseur à enfant à problèmes
Ça a été du grand huit pour Cowboy. Il y a quelques années encore, ils étaient le choix branché quand on voulait un e-bike élégant et intelligent. J’ai moi-même testé plusieurs modèles, dont le Cowboy 3 et le Cowboy 4, et je dois dire que ces designs minimalistes et cette intégration d’app intelligente en faisaient vraiment un concurrent sérieux de marques comme VanMoof.
Mais ces derniers mois, l’histoire devenait de plus en plus préoccupante. Des clients qui devaient attendre des mois pour leur commande ou leur réparation, un service client qui réagissait à peine, et puis ce rappel embêtant où les cadres pouvaient se fissurer après 2500 kilomètres.
Cela rappelait douloureusement le calvaire VanMoof d’il y a deux ans. Ce n’est pas pour rien qu’une app Bankwupt a même été lancée – ironiquement par le même développeur qui avait aidé à l’époque les utilisateurs VanMoof à sauvegarder leurs clés de vélo.

Sauvetage par les siens
Il s’avère maintenant que le sauveur est l’entreprise qui produit depuis des années les vélos Cowboy : Rebirth Group de France. Ils reprennent 80 pour cent de Cowboy et investissent 15 millions d’euros pour remettre la marque sur les rails.
C’est en fait un mouvement logique. Rebirth connaît déjà la production de l’intérieur, a de l’expérience dans le sauvetage de marques de vélos (ils ont notamment Peugeot, Solex et Gitane sous leur aile), et dispose de la puissance financière nécessaire.
Ce qui va changer
Le dirigeant de Rebirth, Grégory Trebaol, est réaliste sur la situation. Cette année, Cowboy fait encore 8 à 10 millions de perte pour un chiffre d’affaires de 20 millions. Ce n’est qu’en 2027 qu’ils s’attendent à être à l’équilibre.
Pour atteindre cet objectif, ils vont miser gros sur les économies de coûts. Cela signifie probablement moins de ces pièces Cowboy personnalisées et plus de composants standard. Et franchement ? Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle.
Cette obsession de Cowboy à tout développer eux-mêmes donnait certes des vélos élégants, mais causait aussi des maux de tête pour les réparations. Les pièces standard de marques comme Bosch ou Shimano sont plus pratiques : tout réparateur de vélos peut travailler avec et les pièces sont plus faciles à obtenir.
Une lueur d’espoir
Pour les propriétaires actuels de Cowboy, c’est évidemment une excellente nouvelle. Vous n’avez plus à craindre que votre investissement parte en fumée. Les premiers cadres de remplacement pour le rappel sont déjà arrivés et la production tourne à nouveau.
Vous prévoyez d’acheter un Cowboy ? Alors j’attendrais encore un peu pour voir venir. Laissez d’abord le rachat se finaliser complètement (cela doit se faire en octobre) et donnez-leur quelques mois pour voir s’ils tiennent leurs promesses d’un meilleur service.
Pourquoi cela peut mieux se passer qu’avec VanMoof
La grande différence avec VanMoof, c’est que Rebirth est un groupe expérimenté et stable qui sait comment gérer des marques de vélos. Ils n’ont pas de folie des grandeurs, mais juste des plans réalistes pour rendre Cowboy rentable étape par étape.
En plus : ils produisent depuis des années les vélos Cowboy, donc ils savent exactement ce qui marche et ce qui cloche. C’est une tout autre histoire que si un investisseur quelconque débarquait.
Cowboy fait vraiment de beaux vélos – ça n’a jamais été le problème. Avec un propriétaire stable qui a de l’expérience dans la gestion de marques de vélos, ils peuvent espérer se recentrer sur ce qu’ils font bien : construire des e-bikes intelligents au lieu de survivre.





